Le dollar a commencé avec confiance une nouvelle semaine et reste proche des sommets de trois semaines, maintenant l'élan reçu après la publication de données fiables sur l'emploi aux États-Unis la semaine dernière. Un rapport positif pourrait retarder une forte réduction des taux d'intérêt par la Fed. Mais la lire turque s'est effondrée après que le président turc Recep Erdogan avait démis le président de la Banque centrale de ses fonctions, ce qui a suscité une autre inquiétude quant à l'indépendance du régulateur. La forte croissance de l'emploi aux États-Unis priverait probablement la Fed de la possibilité d'abaisser son taux à la fin du mois de juillet, bien que la faible croissance des salaires et d'autres données montrant que la plus grande économie du monde soit en perte de vitesse signifient que la Fed puisse le faire avant la fin de l'année. C'est pourquoi le dollar continuera d'être échangé sur des bases plus durables à court terme, étant donné que la probabilité d'une réduction des taux a diminué. La reprise actuelle du dollar fait suite à une période de faiblesse et le billet vert a toutes les chances de gagner.

L'euro, tombé à 1,1208 dollar vendredi dernier, s'échangeait à 1,1227 dollar, sans changement pendant la journée. La monnaie unique est sous la pression du renforcement du dollar et des données sur la faiblesse du secteur industriel allemand. Actuellement, les traders se concentrent sur le discours du président de la Fed, Jerome Powell, devant le Congrès, qui se tiendra mercredi, ainsi que sur des données relatives à l'inflation aux États-Unis. La livre sterling a atteint son plus bas niveau en six mois et se négocie sous la barre des 1,25 dollar, après des données économiques faibles et des attentes grandissantes quant à la réduction des taux d'intérêt de la part de la Banque d'Angleterre en 2020. La livre turque a chuté à 5,8245 dollars, le taux le plus bas en deux semaines. «Certains acteurs de marché naïfs peuvent encore espérer que le nouveau gouverneur de la Banque centrale de Turquie sera indépendant et, du moins, ne réduira pas immédiatement les taux d'intérêt. C'est peut-être le cas, mais cela ne change rien au fait qu'une politique monétaire raisonnable à moyen terme en Turquie ne sera pas possible », expliquent les analystes de Commerzbank.